terril Saint-Pierre (1)
Nous sommes à la Ricamarie, petite commune de la Loire près de Saint-Etienne, et il n'y a pas si longtemps, la principale activité y était l'extraction du charbon… Mais de la mine on ne sort pas que du charbon, il y a aussi les schistes charbonneux (ici on dit "les clapes") qu'il faut bien entasser quelques part. A la Ricamarie cela a pris la forme d'un immense terril (ici on dit "crassier") à l'horizontal. Par réaction chimique, due à la présence de pyrite de fer, le terril fait de l'autocombustion, ce qui a pour effet de transformer les schistes noirs en schistes rouges, que l'on exploite pour les sous couches des infrasructures routières, la couverture des terrains de tennis et de football. Cette combustion, qui peut atteindre de très hautes températures, fait que les jours de pluie s'élevent du terril des fumerolles qui lui font prendre des allures de volcan.
Mon sténopé canette semble avoir été saisi sur les pentes du Vésuve, avec en toile de fond La Ricamarie/Pompéi… il est noir à souhait et évoque bien le souvenir que j'ai de ma ville natale et de son paysage pas très riant.
C'était le 13 septembre, et c'est dans le cadre d'un travail que nous projetons avec deux amies, Claire et Valérie, sur les stigmates de la mine en région stéphanoise…